
Causes de la disparition de la Minerve
Durant une plongée de 8 heures, dans le sous-marin d'exploration Limiting Factor du milliardaire Victor VESCOVO, Jean-Louis BARBIER, ancien sous-marinier retraité, expert en accidents d'avions, a pu examiner de visu l'épave cherchant méthodiquement à voir tout ce qui lui semblait nécéssaire. Avec le support des films alors enregistrés, il allait pouvoir proposer une explication au naufrage de la Minerve.
Celle-ci n'est pas sûre à 100% mais elle est la seule qui reste compatible avec tout ce qui a été observé.
La Minerve, comme l'Eurydice 2 ans plus tard, aurait été victime d'un abordage.
Une expertise nécessaire
L'examen des images prises lors de la découverte de la Minerve avait révélé leurs limites. De nombreux éléments du sous-marin n'avaient pas été filmés. Il était donc délicat de tenter une recherche des causes de l'accident de 1968 sur bases incomplètes.
Parmi tous ceux qui se sont proposés d'aider à comprendre cce qui avait pu se produire, l'ancien amiral retraité Jean-Louis BARBIER, allait vite s'imposer. Il avait une longue expérience de navigation à bord de nombreux type de sous-marins dont des Daphné identiques à la Minerve et une expertise reconnue en termes d'analyse d'accidents aériens.
Lorsque le milliardaire américain Victor VESCOVO avait proposé de plonger sur l'épave, Hervé FAUVE décida que Jean-Louis BARBIER, alors sollicité, serait prioritaire pour cette descente. Avec le milliardaire aux commande, guidé par Jean-Louis, le petit sous-marin, le limiting factor, va examiner méticuleusement tous les débris, qui seront simultanément filmés.

Jean-Louis Barbier ressort du sous-marin Limiting Factor après sa plongée
Méthode de travail
Jean-Louis va envisager un par un tous les scénarios ayant pu conduire à l'accident de 1968. Il pouvait s'appuyer pour cela sur le travail de la commission d'enquête de 1968 qui avait travaillé en ce sens.
A chaque fois il a vérifié si les débris de la Minerve confirmaient ou pas l'hypothèse envisagée. Par exemple, si la Minerve avait été touchée par une torpille, de l'eau se serait engouffrée dans le sous-marin qui aurait sombré sans imploser.
Ce patient travail d'expertise va demander 6 mois de travail, effectué pour partie durant le confinement du au COVID en 2020.
Conclusion de l'étude
Jean Louis, en s'appuyant sur d'autres éléments arrive à l'hypothèse que la Minerve a dû embarquer une quantité importante d'eau qui a alourdi le sous-marin l'entrainant jusqu'à sa profondeur d'implosion.
Cette entrée massive d'eau est vraisemblablement consécutive à l'arrachement du clapet d'obturation du tube d'air.
L'image, parmi d'autres, ci-contre montre qu'il manque des éléments sur cette partie du massif. Le tube d'air et une antenne fouet que l'on devait voir ont dû être arrachés. L'implosion n'a pas dû les déloger.
Le fait que ce tube d'air ainsi que l'antenne qui était à côté soient absent, font partie des éléments qui amènent à penser que la Minerve a été victime d'un abordage par un navire de surface.


On sait que l'Eurydice, 2 ans après la Minerve, avait elle même sombré après avoir été abordée par un navire. La possibilité que cela soit la cause de la disparition de la Minerve n'a rien d'invraisemblable.
Lors de l'audition des sous-marinier s lors de la commission d'enquête de 1968, cette hypothèse était celle qui avait été le plus fréquemment citée.
Un analyse qui clot le dossier Minerve
Le rapport qu'il a rédigé a ensuite été soumis à la lecture critique de plusieurs anciens sous-mariniers ainsi qu'à la marine. Aujourd'hui il a été officiellement archivé aux archives de la Défense et constitue la pièce finale du dossier Minerve
Cette expertise reste la seule réalisée depuis la découverte de l'épave. Elle le restera sans doute encore longtemps, car il n'existe aucun autre projet sur ce plan. Jean-Louis BARBIER est la seule personne ayant passé autant de temps à examiner l'épave.
Pour la lire, cliquer à droite sur le document PDF.
Interview de Jean-Louis Barbier

L'amiral Barbier et Paul Henri Nargeolet à bord du Pressure Drop le 1° février 2020 @SIRPA

Massif de la Minerve lors de la plongée du 31 janvier 2020 @Victor Vescovo