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Les marins ont-ils souffert ?

Les marins ont -ils souffert ? Cette question était l'une des principales que se posaient les proches des disparus en 1968. 

On peut répondre que non. Divers éléments montrent qu'ils ont eu conscience du drame qui se produisaient car ils ont réagi.

Ils pouvaient cependant être inconscients dans leurs derniers instants. S'ils ne l'étaient pas, ils n'ont pas eu le temps de ressentir quoi que ce soit car le sous marin a été désagrégé en quelques millisecondes.

L'équipage est dans l'impossibilité d'agir

La coquede la Minerve  était conçue pour résister à des pressions jusquà 600 m de profondeur. Par sécurité elle ne devait pas plonger au delà de 300 m.

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Un navire a dû être repéré dans les secondes qui ont suivie le dernier échange avec l'avion. Le sous-marin a plongé en catastrophe, mais il était déjà trop tard. L'abordage a du se produire par l'arrière. Une partie des éléments qui émergeait au dessus de la surface (antenne, tube d'air) ont été arrachés ou tordus.

Le tube d'air est décapité, le système qui empêchait la mer de l'emprunter pour pénétrer dans le sous-marin est hors d'usage.

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La Minerve embarque une masse considérable d'eau qui l'alourdit. L'équipage tente de réagir mais il ne peut rien faire.

  • Il n'y a pas de fermeture de secours pour empêcher l'eau de pénétrer dans le sous marin par le tuyau d'air décapité. Le sous marin descend en pesant de plus en plus lourd.

  • Dans la précipitation de la plongée lorsque le navire a été aperçu (ce que des éléments prouvent), les moteurs diesel n'ont peut-être pas été arrêtés. Ils ont alors consommé l'oxygène intérieur, provoquant une syncope d'une partie de l'équipage

  • Le générateur électrique, noyé, n'a pu être mis en marche. Le sous-marin n'a plus de propulsion.

  • Rapidement la pression de l'eau extérieure dépasse celle pour lesquelles les pompes des ballasts sont prévues et ces dernières ne sont pas assez puissantes pour vider ceux-ci et alléger le sous-marin qui s'alourdit toujours plus.

  • Le sous-marin prend une forte inclinaison qui rend impossible le largage de plombs de sécurité qui l'aurait allegé.

  • Cette inclinaison, qui peut amenert le sous-marin dans une position quasi verticale. Cela rend impossible toute action à un équipage qui cherche à se maintenir en équilibre à l'aide de ses mains. â€‹â€‹

Quelques millisecondes

​Quand le sous marin atteint la profondeur de 600 m, la pression de l'eau sur la coque dépasse les 60 bars, plus de 600 t/m2.

 

La coque cède alors brutalement. L’énorme quantité d'énergie accumulée se libére d'un seul coup. En quelques millisecondes, l'espace intérieur de la coque du sous-marin est comprimé et réduit à une fraction de son volume initial. La pression dépasse instantanément celle de la pression de l'eau. Cette  surpression est au moins dix fois supérieure à celle liée à la profondeur.

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La compression des gaz provoque une augmentation de  la température qui peut atteindre plus de 500 degrés celcius. Une énorme onde de choc traverse la coque, brisant tout.


Tout aussi rapidement que l'implosion a écrasé la coque, la surpression massive se relâche dans une explosion tout aussi violente, projetant tout autour les débris de l'épave avec une énergie équivalente à la détonation de tonnes de TNT. L’acier de la coque, épais de plusieurs centimètres, a été tordu et extrudé à certains endroits, et brisé comme du verre à d'autres.

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​Tout cela a été trop rapide pour que l'équipage en ait conscience.

Point de destruction initial

Arceaux de résistance 

Arceaux de résistance 

Cinématique de l'explosion
Etat du massif

Ejection par effet de l’implosion

Tête de schnorchel disparue

Général schnorchel intact

Fixation antenne intacte

inclinaison par effet de l’implosion

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