
Conmemoración del 53 aniversario de la desaparición de la Minerva
La crisis del COVID no impidió la conmemoración del 53 aniversario de la desaparición de la Minerve que tuvo lugar el lunes 27 de enero de 2021 con una asistencia mayor a la habitual.
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Después de haber luchado durante muchos años y triunfado sobre todas las dificultades y obstáculos de todo tipo que bloquearon la realización de su proyecto, el capitán de fragata (h) Victor LENGRAND, y el primer capitán (r) Jean ROUSSEAU pudieron inaugurar el monumento en memoria de los 4 submarinistas de Nièvre desaparecidos a bordo de los submarinos Minerve y Eurydice.
Las familias de François Meunier, Edmond Rabussier, Alain Malinowski y Noël Devainon estuvieron allí para presentar sus respetos a su pariente trágicamente fallecido.
Esta ceremonia se llevó a cabo en presencia de:
Esta ceremonia se llevó a cabo en presencia de:
Jean-Pierre CHATEAU, alcalde de la ciudad de Guérigny, y su consejo municipal.
Vicealmirante Jean François BAUD, ex comandante de la Fuerza Oceánica Estratégica.
Contralmirante Dominique SALLES, Presidente Nacional de la AGASM
Capitán Wenceslas de MONICAULT, al mando del submarino de ataque nuclear "LE MERAIRE" (tripulación roja).

Discurso del VAE Jean-François Baud, ex ALFOST
Había 109 de ellos cuyas vidas tuvieron un final dramático con la desaparición de los submarinos Minerve y Eurydice. Cuatro de ellos eran de Nièvre*: - El electricista de SM Noël Devainon, nacido en Lormes; el misilero QM François Meunier, de Parigny-les-Vaux; el fusilero QM Alain Malinowski, de la Máquina; y el mecánico Mot Edmond Rabussier, nacido en Saint-Germain-du-Bois.
Habían elegido servir a nuestro país lejos de su Nièvre natal, uniéndose a la Marina francesa y luego ofreciéndose como voluntarios para las fuerzas submarinas. Orgullosos de su pertenencia a esta arma que se distingue por sus altos estándares de profesionalismo y compromiso personal, estaban conscientes de que era para bien o para mal.
El 27 de enero de 1968 y el 4 de marzo de 1970, nuestras dos tripulaciones no pudieron salvar sus submarinos, víctimas de cadenas que no pudieron superar. Hubo un antes, el del ideal al servicio de Francia y un después, el del duelo por haber perdido a un ser querido, a un compañero sin poder reunirse junto a una tumba.
Entre el antes y el después, está esa tan temida constatación de que todo estaba perdido después de haber empleado en vano todas las reacciones de emergencia y que no quedaba mucho tiempo para pensar una última vez en los padres, hermanos, hermanas, esposa, hijos, prometida antes de ser arrebatados para siempre.
Estos momentos persiguen a los submarinistas, a sus familias y a la fuerza submarina, por lo que siempre los revivimos con intensidad durante las ceremonias conmemorativas.
Es por ello que hoy nos inclinamos con gran emoción ante este cenotafio. Se lo debemos al diputado Jean Rousseau, impulsado por un deber ejemplar de recuerdo hacia sus compañeros submarinistas del Nivernais. Este fue un proyecto difícil de llevar a cabo; Reunió al CF(R) Victor Lengrand, al diputado (er) Lunardo, al MJR (er) Eric Roellinger, a la empresa NAVALEO, al Sr. Dominique Meunier y a las asociaciones MESMAT y AGASM.
Era necesario encontrarle un lugar y ése fue Guérigny.
Guérigny por el vínculo histórico que las Forges Royales de la Chaussade tenían con el mundo marítimo, con la Marina francesa y sus fuerzas submarinas. Sus últimas actividades antes de su cierre en 1971 fueron precisamente las de los submarinos lanzamisiles balísticos de propulsión nuclear Redoutable.
Guérigny porque este municipio encarna tan bien los valores de nuestra Marina Nacional bajo el liderazgo de su alcalde, el Sr. Jean Pierre Chateau: Honor, Patria, Valor y Disciplina. Valores que se anima a compartir cada año a los alumnos del PMM Almirante Jacquinot, soy testigo a menudo de ellos, al igual que los comandantes de submarinos que los acompañaron durante su formación y que nos hacen el gran honor de estar aquí hoy.
Finalmente creo que no se podría encontrar una ubicación más hermosa para este cenotafio. La plaza de los submarinos Minerva y Eurídice que la acoge hoy en el jardín de las Forges Royales de Guérigny ancla los recuerdos de Noël Devainon, François Meunier, Alain Malinowski y
Edmond Rabussier en su región natal, mientras el timón del submarino Agosta nos da la dirección que tomaron, la del autosacrificio por la Patria.
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Discours de Jean-Pierre Château, maire de Guérigny
Mon propos débutera par des remerciements pour ce projet qui a mis six ans à aboutir. Six ans pour que le monument que vous découvrez soit là.
Les premiers remerciements iront aux ministres de la défense successifs, Mme Florence Parly et M. Sébastien Lecornu qui prit la décision d’accorder le safran de l’Agosta pour notre projet. Mais ce projet doit avant tout beaucoup à Jean Rousseau et à Victor Lengrand qui vinrent m’exposer leur idée d’élever le mo nument, il y a donc six ans de cela.
Ils surent me convaincre et, surtout, ils œuvrèrent pendant toutes ces années pour ré soudre les unes après les autres les difficultés rencontrées. Je ne citerai pas toutes celles et tous ceux qui ont été dans l’aventure, mais cependant permettez-moi une mention particulière pour Farid Sbay et la famille Meunier qui, elle, or ganisera à ses frais le transport du safran.
Un mot encore pour les services techniques de la ville qui eurent la tâche d’élever le safran et de donner corps au cénotaphe érigé devant vous. Les agents du service public ont une nouvelle fois montré leur savoir-faire, leur enga gement et leur professionnalisme.
En tout état de cause nombreux ont été ceux qui se sont engagés pour parvenir à donner corps à notre projet ; l’aventure humaine fut belle et le résultat atteint pour nous retrouver autour des familles de nos jeunes nivernais disparus avec la Minerve en 1968 et l’Eurydice en 1970. Pour évoquer la tragédie de ces jeunes et de leurs camarades je citerai Paul Doumer, ce grand républicain qui œuvra fortement pour donner corps pendant des décennies à notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité » et mourut assassiné en tant que chef de l’Etat. En 1906 dans son ouvrage Le livre de mes fils, il évoque la disparition du sous-marin le « Farfadet » le 6 juillet 1905 dans la rade de Bizerte dans le protectorat de Tunisie : « Pour qui connaît le caractère des marins, beau de courage, de simplicité héroïque il n’est pas douteux que les hommes du Farfadet ont noblement fini leur vie. Ils ont vu venir la mort sans effroi et l’ont accepté sans révolte. On peut inscrire sur la pierre : morts au devoir en servant la patrie, que de nobles fleurs leur tombe soit couverte. » C’est aujourd’hui ce que nous faisons pour vous quatre, jeunes Nivernais morts en 1968 et 1970 dans les sous-marins Minerve et Eurydice, vos noms sont gravés dans la pierre et dans nos mémoires. Autour de vous aujourd’hui vos familles et nous toutes et tous qui n’oublions pas votre sacrifice. Autour de vous quatre nous vous retrouvons par nos respectueuses pensées mais aussi à l’occasion d’une cérémonie patriotique. Le patriotisme est une belle chose qui honore nos morts, et je citerai Georges Clemenceau indiquant que « le patriotisme c’est l’amour de son voisin alors que le nationalisme est la haine des autres ». Le patriotisme c’est, comme l’écrivait Albert Camus, « une manière d’aimer son pays qui consiste à ne pas le vouloir injuste et à le lui dire ». Alors aujourd’hui nous faisons nôtre, autour de vous ce patriotisme de Clemenceau et de Camus et même si les tragédies sont intervenues en 1968 et 1970, soit il y a plus de cinquante ans, nous sommes là, présents avec vous et nous pensons au-delà de nous-même, à vous tout simplement. Le monument qui vous est consacré est à Guérigny et certains pourraient s’interroger pourquoi. Guérigny est la ville de la Marine, conçue pour elle, et nous entendons restés fidèles à notre histoire. Guérigny est dans le Nivernais et au-delà, ce symbole de ce que la Royale a réalisé et le souvenir des sous-mariniers devrait être ici. Ce jour nous le disons avec ces mots, ces mots qui ont une importance. Victor Segalen ce marin, grand écrivain, affirmait « les mots ont une valeur supérieure aux choses représentées. ». Pour cette cérémonie les choses représentées et les mots se mêlent pour donner sens et vie à ce monument. Pour conclure, je reprendrai Schiller qui a pu dire « Je pleure les morts, j’appelle les vivants ». Ce 28 septembre 2024 nous pleurons nos morts sous-mariniers Nivernais et appelons les vivants : - à rester fidèles à nos valeurs, celles de la République - à défendre violemment des idées modérées - à ne pas oublier le sacrifice de ces quatre jeunes nivernais L’essentiel est que nous fassions œuvre d’hommes et, avec grande humilité, c’est ce que ce jour avec l’inauguration de ce monument, nous avons voulu faire pour vous quatre qui au milieu de vos camarades avez donné votre vie pour la France.
Vive la République